Chaque année le 22 mai, à l’initiative de l’ONU, marque la Journée Internationale de la diversité biologique : l’occasion de mettre en lumière l’importance cruciale de la biodiversité pour notre planète et de sensibiliser à la nécessité urgente de la préserver.
Pour la Fondation d’entreprise ENGIE, c’est l’occasion de rappeler son engagement, ses actions concrètes, ses convictions, de mettre en valeur ses partenaires et de mobiliser les collaborateurs d’ENGIE.
Il y a plus de 30 ans, en 1992, notre Fondation d’entreprise s’est créée pour mener notamment deux actions grandes environnementales : la sauvegarde de deux grands sites naturels, le cirque de Gavarnie (Pyrénées) et la Pointe du Raz. La biodiversité est plus que jamais au cœur des actions et programmes de la Fondation pour ce 7ième mandat 2020 2025, et de ses deux grands axes « Planet for people ».
Une nécessaire prise de conscience
Il y a 30 ans, il y a eu la prise de conscience de la fragilité du vivant qui nous entoure. L’Assemblée générales des Nations Unis a alors adopté le texte de la Convention sur la diversité biologique, avec pour objectif la conservation de la diversité, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Gilles Bœuf – Administrateur de la Fondation d’entreprise – « la biodiversité, c’est cette fraction vivante de la nature dans toute sa complexité« …. » Nous constatons une dégradation continue de la situation : l’effondrement du nombre des individus vivants dans les populations naturelles sauvages est un fait scientifique majeur. En 18 ans, nous avons perdu 30 % d’oiseaux dans certains territoires agricoles. »
Gilles Bœuf – est spécialiste de physiologie environnementale et de biodiversité. Il a notamment été président du Muséum d’histoire naturelle de 2009 à 2015 et conseiller scientifique pendant la COP21. Professeur à Sorbonne Université, il préside la Réserve naturelle nationale de la forêt de la Massane, dans les Pyrénées.
Pour Allain Bougrain Dubourg – administrateur de la Fondation ENGIE : « Ça y est, la prise de conscience est avérée. Nous sommes tous lucides sur le bilan : le vivant qui nous entoure agonise ! Il faut agir pour enrayer le déclin de la biodiversité. Nous devons tous agir pour inverser la tendance : scientifiques, membres d’associations ou simples » écocitoyens. »
Journaliste, producteur d’émissions de télévision et de radio sur la nature, Allain Bougrain Dubourg est administrateur du Musée national d’Histoire naturelle, Président du Comité d’orientation stratégique de la Fondation pour la recherche sur la Biodiversité et Président de la LPO depuis plus de 35 ans.
Pour la Fondation, une conviction partagée:
« la biodiversité doit être traitée sur un pied d’égalité avec le changement climatique. Ils sont tous deux intimement liés. »
Julia Maris administratrice de la Fondation ENGIE
ENGIE Chief Sustainability Officer
Nous mobiliser toutes et tous
Faites partie du plan : le thème de la Journée 2024 !
Le thème de la Journée mondiale de la biodiversité 2024 est « Be part of the plan« , un appel à l’action pour toutes les parties prenantes, de toutes et tous afin d’arrêter et d’inverser la perte de biodiversité.
PLANET FOR PEOPLE avec la Fondation ENGIE, agir pour la préservation de la biodiversité en France et à l’international afin de :
- Mieux connaitre et explorer la richesse de la biodiversité
- Protéger la biodiversité et les écosystèmes
- Eduquer et sensibiliser à la préservation de la biodiversité
Avec 49% de ses projets dédiés à l’accès aux énergies renouvelables et durables et à la biodiversité en 2024 la Fondation ENGIE s’engage année après année pour l’environnement. L’objectif est de participer à des projets ambitieux et percutants et de participer à l’effort collectif de l’Agenda 2030 à travers la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).
L’action de la Fondation ENGIE s’articule autour de 3 grandes priorités :
- Protéger la biodiversité et les écosystèmes
- Mieux connaître / explorer
- Eduquer et sensibiliser
Quelques exemples
Mieux connaitre et explorer la richesse de la biodiversite
Etude de sentinelles de la biodiversité et préservation de l’écosystème camarguais avec la Fondation CNRS
Illustration CNRS de l’étude des herbiers bretons et de leur faune
Composé de près de 200 suivis, effectués par les équipes du CNRS sur tous les continents, le projet Sentinelles de la Biodiversité est un programme d’une ampleur encore inégalée, permettant de répondre à un défi sociétal majeur : comprendre, anticiper et pallier le déclin de la biodiversité.
Le suivi comprend, entre-autres, l’étude de la biologie des individus, de leur performance, de leur santé, de leur capacité de reproduction, de leur longévité…
Le soutien de la Fondation ENGIE contribue ainsi à un travail d’observation des espèces, de leur suivi année après année, et de partage des données d’une ampleur inédite.
La conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 2025) étant à l’horizon, la Fondation ENGIE a choisi de soutenir plus spécifiquement l’étude de la faune aquatique marine des zones tempérées.
Outre, l’étude des espèces sentinelles, la Fondation CNRS promeut Le Réseau des Zones Ateliers (RZA), qui est une infrastructure de recherche nationale regroupant les Zones Ateliers (ZA) labellisées par l’Institut Écologie et Environnement du CNRS.
Les Zones Ateliers sont des zones géographiques structurées autour d’une unité fonctionnelle (une fleuve, une zone côtière, des paysages agricoles ou urbains, …).
Certaines Zones Ateliers existent depuis 35 ans, le Réseau lui-même a émergé dans les années 2000.
Il existe actuellement 15 Zones Ateliers : 13 en France métropolitaine, 1 dans les terres australes et 1 au Zimbabwe.
Les recherches visent à comprendre le fonctionnement et les trajectoires, passées et futures, autour de 3 axes :
- prédire la réponse d’écosystèmes aux changements globaux ;
- formaliser le fonctionnement des socio-écosystèmes ;
- aider à leur gestion et gouvernance
Les Zones Ateliers développent ainsi une interdisciplinarité entre sciences de la vie, sciences de la terre, sciences humaines et sociales, sciences de l’ingénieur, ainsi qu’une transdisciplinarité avec les acteurs des territoires (les services de l’État, les citoyens, les collectivités locales, les agences, …).
La construction des connaissances est le premier service rendu, dans une optique d’accompagnement des territoires dans leur transformation vers davantage de soutenabilité. Il s’agit d’une recherche orientée vers l’action.
La Fondation ENGIE accompagne en 2024 la création d’une nouvelle Zone Atelier en Camargue dont le sujet porte sur l’étude de la relation Homme – Nature pour la santé et plus spécifiquement sur
- le développement de maladies infectieuses ( il s’agit en effet d’un territoire vulnérable au risque d’émergence épidémique où la prévention des maladies résultant des interactions avec l’environnement est un enjeu majeur, particulièrement dans un contexte de changement climatique et de transitions écologiques rapides),
- les enjeux sociétaux en termes de santé
- la « réorientation du socio-écosystème camarguais vers la résilience et la durabilité en terme de santé ».
L’impact de l’éolien en mer sur l’avifaune migratrice avec la station marine de Concarneau du Muséum National d’Histoire Naturelle
L’interaction entre le vivant et les énergies renouvelables est au centre des recherches soutenues par la Fondation ENGIE et menées par la station marine de Concarneau (plus ancienne station marine du monde encore en activité). En effet, l’installation d’éoliennes en mer implique une interaction constante avec la faune marine et d’autres espèces comme l’avifaune ou les chiroptères (chauve-souris). Or, à ce jour, peu d’études existent sur les impacts des structures éoliennes sur l’avifaune et les chiroptères et peu de données ont été récoltées pour en tirer des conclusions pertinentes (combien d’espèces impactées et en quelle quantité, migrations, recherche alimentaire, déplacements saisonniers ou régionaux, etc.).
L’objectif du projet « Eolien en mer » porté par le Muséum National d’Histoire Naturelle et soutenu par la Fondation ENGIE est donc de commencer à combler cette lacune à partir du recueil de données empiriques et ainsi de poser l’hypothèse de deux impacts sur la faune volante : la mortalité ou la perte d’espace. Pour ce faire, les équipes scientifiques disposeront d’un réseau de capteurs acoustiques permettant d’extraire de nombreuses données et ainsi identifier et quantifier le flux de chauves-souris et d’oiseaux. Ainsi, des cartes de flux migratoires et divers modèles vont pouvoir être élaborés de façon très précise.
Le projet se base sur un réseau de partenaires mobilisé, notamment Phares et balise, l’IFREMER, l’Ecole Centrale de Nantes, l’Ecole des Glénans, Biophonia.
IMPACTS 2023 :
Grâce au soutien de la Fondation ENGIE :
- 30 sites dans la Manche et en Atlantique
- le projet a pu être doté d’une doctorante (50%) et d’une chargée de mission (100%),
- Synergie avec programme Piaff&Co (ADEME, 2022 2023) sur le démonstrateur Floatgen
- Synergie avec le programme Migratlane (OFB, 2023 2025)
Protéger la biodiversité et les écosystèmes
Protection des grands singes en Ouganda avec Sabrina Krief et le Museum national d’Histoire naturelle
Chimpanzé mangeant un épi de maïs © MNHN – J.-M. Krief
La Fondation ENGIE s’engage pour la protection des espèces en danger en Ouganda avec le Muséum national d’Histoire naturelle et son partenaire local Uganda Wildlife Authority. Le parc national de Kibale en Ouganda abrite une grande diversité de primates.
La Fondation ENGIE soutient le projet pour la Conservation des Grands Singes (PCGS) dont l’objectif est d’étudier les chimpanzés et leur écosystème à Sebitoli, au nord du parc, et en particulier leurs réponses aux activités humaines.
Dans cette zone du parc, ce sont 80 à 100 chimpanzés qui vivent sur un territoire de 25km2. Ils sont cependant menacés par les activités humaines comme le braconnage, les activités agricoles, l’utilisation de pesticides ou encore la pollution plastique.
IMPACT 2023 :
- 100 chimpanzés protégés
- 518 patrouilles sur 25km2
- 291 collets désactivés
- 20 « chimps gardians » (rondes autour des cultures pour éviter le pillage par les chimpanzés et les éléphants)
- 15 000 écoliers et adultes participants aux ateliers de sensibilisation
- 555kg de déchets collectés et emmenés pour recyclage, lors d’une semaine
Soutien à la protection et au soin des populations de phoques veaux-marins avec le centre de soins Oceanopolis / ACMOM (Brest) et l’Etablissement public national du Mont Saint-Michel
Crédit © EPMSM
Mardi 14 novembre à 13h30, au pied du Mont, trois jeunes phoques veaux-marins ont été relâchés par le centre de soins d’Océanopolis, qui les avait pris en charge.
Le Mont n’est en effet pas le seul résident remarquable de la baie : une colonie de phoques y est en effet installée depuis la fin des années 1970. C’est le troisième site de reproduction français (1300 individus au total en France), avec environ 120 individus et 37 naissances en 2022. Deux espèces visées par la directive Habitats (Natura 2000) y sont présentes : le phoque-veau marin qui se reproduit chaque année dans la baie (colonie sédentaire) et dont l’espèce est classée « quasi menacée » à l’échelle nationale et le phoque gris, de passage. Ces deux espèces utilisent les nombreux bancs de sables de la baie comme zone de repos et de mise bas et ainsi que la zone estuarienne et les chenaux pour s’alimenter.
La Fondation ENGIE soutient l’Établissement public national du Mont Saint-Michel dans ses actions de suivi et de préservation de la colonie de phoques de la baie, réalisées en collaboration avec l’Office français de la biodiversité, le Conservatoire du littoral et la DREAL Normandie.
La Fondation ENGIE soutient également l’ACMOM (Association pour la Conservation des Mammifères et Oiseaux Marins de Bretagne) qui gère le centre de soin animaux marins situé au cœur d’Océanopolis, centre national de culture scientifique, technique et industrielle dédié à l’océan. Depuis la création de ce centre en 1990, plus de 700 phoques sauvages en difficultés ont été pris en charge par le centre de soin.
Éduquer et sensibiliser à la preservation de la biodiversité
« Plus de nature dans mon quartier » avec la LPO
La Fondation ENGIE agit pour la préservation de la biodiversité aux cotés de la LPO avec le programme « Plus de Nature dans mon quartier ».
Le programme de mobilisation citoyenne « Plus de Nature dans mon quartier » de la LPO s’organise autour d’actions de sensibilisation, de préservation et d’intégration de la biodiversité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ces derniers sont particulièrement touchés par les épisodes caniculaires de ces dernières années ainsi que par la pollution de l’air accrue. La LPO pilote la mise en place du programme en lien avec les acteurs locaux, tels que les habitants, les écoles, les collectivités, les bailleurs sociaux et les associations de quartiers.
Les objectifs du programme :
- Protéger la biodiversité existante et la renforcer dans les quartiers prioritaires
- Inciter les habitants à devenir acteurs de leur cadre de vie en s’emparant des enjeux de biodiversité
- Changer leur vision de la Nature souvent très « aseptisée »
- Former les acteurs et encadrants pour une vision commune de la Nature en ville
Soutien au projet « Action d’éducation et de sensibilisation pour la sauvegarde des écosystèmes coraliens » de l’association Pae Pae NO te Ora
Crédits photos Association Pae Pae NO Te Ora
L’association Pae Pae NO Te Ora a été créée en 2003. Elle a pour mission la protection et la préservation du lagon et du littoral de la commune de Punaauia.
Plusieurs champs d’action :
- Actions bénévoles de ramassage des déchets sur la plage et entretien du sentier sous-marin une fois par mois. Des panneaux informatifs et des poubelles ont été installés sur la place pour sensibiliser les visiteurs.
- Collecte deux fois par an des données scientifiques à l’aide du protocole « Reef check » qui permet de suivre l’évolution de l’écosystème corallien en deux points précis du lagon de Punaauia
- Gestion d’un sentier pédagogique sous-marin situé sur la plage de Vaiava
Le projet soutenu consiste à proposer des visites gratuites du sentier pédagogique sous-marin Les visites du sentier pédagogique sous-marin se succèdent durant l’année scolaire en fonction des demandes émanant des différents services sociaux.
IMPACT : 1000 enfants et adolescents sensibilisés à la préservation du lagon et à la gestion des déchets chaque année