En 2018, la Fondation d’Entreprise ENGIE s’est engagée aux côtés de CODEGAZ, ONG interne du Groupe ENGIE, pour soutenir le développement du biogaz comme énergie d’avenir et améliorer les conditions de vie des paysans malgaches. Grâce à cette énergie verte, les populations locales réalisent des économies, obtiennent des revenus supplémentaires et participent au maintien de la biodiversité de la région.


Un projet d’accès à l’énergie verte lancé en 2018

Il y a un peu plus d’un an, CODEGAZ a été chargé de construire dix biodigesteurs biogaz pour fournir énergie de cuisson, éclairage et engrais à des paysans de la région de Fianarantsoa, située à quelques 400 km au sud de la capitale. Les biodigesteurs permettent aux agriculteurs et éleveurs de la région de valoriser leurs déchets organiques pour produire du « biogaz » et du « digestat », grâce au procédé de méthanisation.

Le biogaz, source d’énergie verte, permet à ces populations isolées de cuire les plats et d’éclairer l’habitat. Alternative au bois de cuisine, il permet ainsi de limiter la déforestation et de favoriser la biodiversité de la région. Le digestat (substrat résiduel de la méthanisation) est utilisé comme fertilisant agricole, notamment dans les rizières.

Cette installation est accompagnée d’un programme de formation. Objectif ? Former les villageois malgaches au fonctionnement, à l’exploitation, à la maintenance des biodigesteurs et à l’utilisation des installations d’éclairage et de cuisson au biogaz. Les paysans de la région bénéficient d’une source d’énergie durable et sont autonomes dans sa valorisation au quotidien.

Marie Perline, agricultrice et éleveuse, témoigne

Marie Perline habite dans le village de brousse d’Andohasamahamarina, situé à 20 km au sud de Fianarantsoa, 2ème plus grande ville de Madagascar. Pour arriver à ce village, pas de route, juste une piste rudimentaire. Sans accès à l’électricité, comme la grande majorité de la population locale, la préparation des repas pour la famille se faisait jusqu’alors au charbon de bois, et l’éclairage à la lampe à pétrole.

 

Depuis un peu plus d’un an, grâce à CODEGAZ et au soutien de la Fondation ENGIE, Marie Perline est équipée d’un biodigesteur. Cette installation transforme les déjections de ses 3 vaches laitières en biogaz, qu’elle utilise pour la cuisson et l’éclairage, et en digestat qui lui sert d’engrais pour ses cultures. Et c’est toute la famille qui bénéficie des changements !

Marie Perline a 4 enfants, elle témoigne : « Avant, ils faisaient leurs devoirs autour de la lampe à pétrole. Ils étaient tous sur la même table et ils avaient les yeux rouges le lendemain matin. Avec la lampe à gaz, ils s’installent chacun de leur côté. Ils sont plus concentrés. Et leurs yeux vont mieux. »

Grâce à cette installation, elle réalise des économies sur ses achats : de charbon de bois (divisé par 3), de pétrole (divisé par 4), d’engrais et de pesticides. Elle obtient également des revenus supplémentaires : grâce à sa boutique, qu’elle peut maintenant laisser ouverte après la tombée de la nuit, et à l’amélioration de ses récoltes (tomates, fruits, plantes aromatiques, etc.). Elle gagne également plus de 2h par jour sur la préparation des repas grâce à l’acquisition d’un cuiseur à riz, plat de base de l’alimentation malgache. Autant de temps qu’elle peut maintenant consacrer à sa famille, à ses animaux et à sa petite épicerie !

Ces revenus supplémentaires lui permettent d’assurer la scolarité de ses trois plus grands enfants : celui de 7 ans qui est en primaire, celui de 13 ans qui est au collège et elle a même pu permettre à Hariniaina, sa plus grande, âgée de 17 ans, d’entrer à l’université.

Mais Marie Perline ne compte pas s’arrêter là ! Elle continue de développer l’arboriculture, en plantant des orangers qui reboisent et seront à termes une belle source de revenus supplémentaires. Elle est également en train d’étendre sa pépinière de plantes aromatiques pour l’élaboration d’huiles essentielles.

Un bel exemple de ce que peut amener le biogaz, énergie verte, renouvelable et complètement adaptée aux situations rencontrées dans ces zones rurales isolées et permettant aussi aux femmes d’avoir plus d’autonomie !