Chaque année le 8 juin, à l’initiative de l’ONU, le monde entier célèbre la Journée Mondiale de l’océan, une occasion majeur de mettre en avant l’importance vitale de nos océans et de leurs écosystèmes fragiles. C’est un appel lancé par les Nations Unies à s’unir, à intensifier les efforts et à prendre des mesures concrètes pour préserver et restaurer la santé de nos océans.

En 2023, le thème retenu est : « Planète Océan : une vague d’actions ».

En effet, l’urgence à agir n’a jamais été aussi forte.

Les opportunités économiques et les moyens de subsistance offerts par les océans aux pays en développement sont menacés par le changement climatique, la pollution et la surpêche, prévient un nouveau rapport de l’agence des Nations Unies chargée du commerce et du développement, qui réclame l’adoption d’un « Pacte Bleu » pour protéger les océans.

Chaque minute ce sont 15 tonnes de plastique qui sont déversées dans l’Océan. L’Humanité produit toujours plus de plastique (460 millions de tonnes par an aujourd’hui). La moitié des plastiques sont dangereux pour la santé humaine.

Prendre soin de la vie et de notre planète, c’est ce qui anime la Fondation ENGIE depuis plus de 30 ans. Dans le cadre de son mandat 2020 – 2025, la Fondation ENGIE renforce son engagement pour la sauvegarde de la biodiversité et son action pour préserver nos océans au travers d’initiatives concrètes pour stimuler des vagues d’actions positives.

La Fondation ENGIE agit pour :

  • Protéger la biodiversité et les écosystèmes marins
  • Mieux connaitre et explorer la richesse de la biodiversité marine
  • Eduquer et sensibiliser à la préservation de la biodiversité marine

Partenaire de la Fondation de la Mer, de l’Office National de la Biodiversité, du Muséum d’Histoire naturelle, la Fondation agit avec ses partenaires.

Focus sur quelques initiatives.


Protéger la biodiversité et les écosystèmes marins

Avec l’Office Français de la Biodiversité, le réseau méditerranéen de sauvegarde de la posidonie

Protéger la biodiversité marine est un enjeu de l’action de la Fondation ENGIE.
La posidonie est emblématique des fonds marins de Méditerranée. De sa présence et de sa préservation dépend un écosystème parmi les plus riches de notre environnement.
Dans le cadre de son activité de mécénat, la Fondation ENGIE soutient l’Office Français de la Biodiversité pour le développement de plusieurs programmes en faveur de la biodiversité dans les territoires, et notamment sur ce volet essentiel de protection des océans.

Crédit @S Ruitton, MIO

L’OFB est un établissement public dédié à la protection et la restauration de la biodiversité en métropole et dans les Outre-mer. Il travaille à la conception, à la mise en œuvre et au respect des politiques publiques dans son domaine en mobilisant un ensemble d’acteurs, de décideurs et de citoyens autour de la biodiversité : État, collectivités territoriales, associations, entreprises, scientifiques, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, pratiquants des sports de nature…

La Fondation soutient l’OFB dans le développement d’un réseau méditerranéen pour la préservation de l’herbier de posidonies en Méditerranée.

Ancrage sur herbiers.Crédit @Ruitton_MIO

La posidonie (Posidonia Oceanica) est une herbe marine dont l’aire de répartition naturelle se trouve en mer Méditerranée (entre 0 et 40 m de fond) dont 85.000 ha sur le littoral français.

C’est un des organismes les plus vieux de notre planète (100 000 ans) et l’habitat que constituent les herbiers de posidonie sont le support d’une biodiversité exceptionnelle et remplissent de nombreuses fonctions écosystémiques :

  • C’est une zone de « nurserie » essentielle pour plus de 50 espèces de poissons ;
  • Elle est un puit de carbone (15 % des émissions annuelles de Corse) et une source d’oxygène (1m² d’herbier relâche 14 litres d’oxygène par jour) ;
  • Elle protège les plages de l’érosion en atténuant les houles ;
  • Elle purifie l’eau en filtrant les matières en suspension.

La posidonie a donc un rôle important mais c’est une ressource fragile. Sa croissance étant très lente (1 mètre par siècle en dehors de toute pression), elle est particulièrement vulnérable. Par ailleurs, une fois détruite, les dégâts sont quasiment irréversibles à notre échelle de vie.

La posidonie est protégée par la loi française depuis 30 ans mais son habitat ne cesse de se dégrader, en raison principalement de l’artificialisation et des dégâts causés par les bateaux de plaisance, notamment par le développement de la grande plaisance en Méditerranée.

Les ancrages répétés des grands bateaux labourent les fonds et causent des dégâts dramatiques sur les herbiers : une fois les fonds labourés, les courants élargissent les saignées et les sédiments sont libérés.

En France, il existe un bon niveau de connaissance des habitats et des pressions sur la posidonie (via les aires marines protégées, les associations environnementales et les acteurs professionnels).

Certaines initiatives ont déjà été prises au niveau national comme la stratégie de gestion des mouillages en Méditerranée depuis 2010 (pour la petite plaisance), qui a élargi en 2019 son champ d’application à la grande plaisance.

Lancement du réseau régional de protection de la Posidonie en Méditerranée (ofb.gouv.fr)

https://medposidonianetwork.com


Mieux connaitre et explorer la richesse de la biodiversité marine

Avec le programme de grandes explorations « la planète revisitée » du Muséum national d’Histoire naturelle, explorer pour préserver

La Fondation ENGIE est un partenaire historique du Muséum national d’Histoire naturelle qu’elle soutient depuis 2001 sur de nombreux projets liés à la préservation de l’environnement, l’éducation à la biodiversité, la restauration patrimoniale ou encore la diffusion des résultats de la recherche.

L’exploration du Golfe du Lion avec le Muséum national d’Histoire naturelle

La France avec ses façades maritimes atlantique et méditerranéenne a historiquement joué un rôle clé dans la description et la compréhension des écosystèmes côtiers.

Cependant, plus de la moitié des espèces n’a pas été revue depuis le 19e siècle. Or, le changement global, et en particulier le réchauffement de l’eau de mer ainsi que les canicules marines, impactent fortement les côtes françaises.

Le Muséum a produit des données de connaissances importantes sur le benthos (ensemble des organismes vivant à proximité du fond des mers) des milieux récifaux de Méditerranée lors de sa dernière exploration en Corse menée dans le cadre du projet « La Planète Revisitée » (2019-2021).

Cependant, l’inventaire de ces organismes est encore lacunaire. De plus, ils n’ont pas fait l’objet d’un séquençage ni de photographies à haute résolution en vue de créer des bases de données de référence.

Afin de compléter cet inventaire qui a fait date pour la faune et flore marine de Méditerranée, le Muséum va compléter avec ce nouveau projet dans le golfe du Lion l’inventaire du benthos des fonds meubles de Méditerranée.

Crédit MNHN - Alice Leblond - 2019

Cette nouvelle exploration (jusqu’à 1000 mètres de profondeur) permettra de documenter la diversité des organismes au sein de cet espace bénéficiant du statut de Parc naturel marin (PNM).

Les enjeux du projet sont variés :

  • Enrichissement des collections de la zone et valorisation de celle-ci ;
  • Modernisation et mise à niveau des données patrimoniales : géo référencement, photographies, séquence ADN ;
  • Production de données utiles à l’expertise (enrichissement de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) puis à la mise en œuvre des politiques publiques et plan de gestion du PNM;
  • Contribution au rayonnement de la zone au travers d’actions médiatiques mises en place dans le cadre du projet et diffusion des connaissances et de la culture scientifique au travers d’actions éducatives ;
  • Contribution éventuelle au projet ATLASea pour le séquençage de génome complet de certaines espèces du PNM (un peu moins de 20% des espèces décrites ont des séquences associées – les projets d’ADN environnemental seraient bien plus performants si la base de données avait une meilleure couverture taxonomique).

La zone cible du projet. Elle s’étend sur la zone du Parc Naturel Marin et comprend :

  • Les petits fonds
  • Le plateau continental (-120 m)
  • Les lagunes (étang de Canet-Saint-Nazaire et étang de Salses-le-Château Leucate)
  • Éventuellement des canyons (Boucart, Pruvot et Lacaze-Duthiers)

Crédit MNHN - 2023

Le calendrier

Après une phase de repérage et d’achats de matériels, l’exploration se déroulera à l’automne 2023 et les prélèvements seront réalisés à partir d’un petit bateau de pêche avec chalut à maille fine (pour la faune jusqu’à 500 m de profondeur), de plongées le long de la côte, et d’un plus gros bateau avec engins de pêche pour la faune plus profonde.

Puis les données et les spécimens seront acheminées au Muséum et l’année 2024 verra l’analyse et la valorisation des résultats (atelier de tri, séquençage, analyse morpho anatomique pour la taxonomie, restitution finale des résultats).


Eduquer et sensibiliser à la préservation de la biodiversité marine

Avec le programme « Partners of the Sea », éducation à la protection de la mégafaune marine au Brésil

Océans, protection de la biodiversité et de la faune, sensibilisation des communautés ou de la jeunesse sont au cœur de l’action de la Fondation ENGIE. Au Brésil, deuxième pays de présence du Groupe ENGIE, la Fondation accompagne un projet phare.

La Fondation ENGIE soutient le projet « Partners of the Sea » d’éducation et de sensibilisation à la préservation de la mégafaune marine mis en œuvre par le CEMAM (Centre d’Etude et de Surveillance de l’Environnement) en partenariat avec l’Université d’Etat du Rio Grande do Norte (UERN).

L’UERN mène depuis plusieurs années des études sur le comportement et la diversité des espèces de baleines et dauphins, lamantins, tortues marines et oiseaux de mer, et des actions de sauvetage pour animaux blessés.

En effet, dans la région d’Areia Branca (dans l’Etat du Rio Grande do Norte), les principales menaces pour la mégafaune marine sont la pêche artisanale, le transport maritime, la production pétrolière et la présence de déchets domestiques dans la mer. Chaque année ce sont environ 1 500 animaux qui sont échoués sur les plages ou blessés.

Le Programme « Partners the sea » vise à contribuer à la prise de conscience des communautés côtières d’Areia Branca sur les impacts subis par la mégafaune marine et la nécessité de préserver l’environnement.

L’objectif de ce projet est double :

  • d’une part sensibiliser les pêcheurs aux dangers de leurs pratiques sur la mégafaune marine et les écosystèmes côtiers associés,
  • et d’autre part travailler avec les écoles et les habitants pour les sensibiliser à l’importance de protéger cette biodiversité animale et de prodiguer des soins d’urgence si nécessaire (via des outils pédagogiques, conférences, formations …).

Sur l’année 2022 plusieurs campagnes de sensibilisation et d’éducation ont été réalisées dans la municipalité d’ Areia Branca avec une participation importante de la population :

  • Plus de 1 500 élèves de l’enseignement primaire et secondaire ont été formés (soit près de 30% des élèves de la zone)
  • 18 institutions locales ont été impliquées dans les activités
  • …sans compter la grande répercussion qu’ont eu ses activités sur les réseaux sociaux, la radio, la télévision etc.

Ce programme qui a débuté en 2022 se poursuit en 2023 ; il est notamment prévu de toucher 100% des élèves au cours de 4 campagnes de sensibilisation et de réaliser un manuel des « Partenaires de la mer » qui récapitulera toutes les activités réalisés afin de mettre à disposition des professeurs un outil pour se former et former les élèves dans le futur.

Eduquer avec les Campus Unesco

Depuis sa création, l’UNESCO a pour objectif de soutenir l’accès mondial à l’éducation, afin de réaliser son mandat de construction de la paix par la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, des sciences et de la culture.

La Fondation ENGIE accompagne plus particulièrement les CAMPUS liés à l’environnement.

Focus sur le Campus #UNESCOCampus XL dédié à l’Océan 

Début février, plus de 600 étudiants français et plus de 200 étudiants d’Algérie, du Cameroun, de Guyane, du Nigéria, du Rwanda et du Sénégal se sont engagés à #SaveOurOcean ! Pendant le Campus : Ils ont assisté à l’avant-première du film « Les Gardiennes de la planète » un documentaire réalisé par Jean Albert Lièvre et raconté par Jean Dujardin. 

Ils ont échangé avec des experts et personnalités passionnés de l’UNESCO, sur notre planète bleue et sa protection.

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