Tiphaine Houssin, Collaboratrice du Groupe ENGIE nous parle de son engagement auprès d’Energie Assistance France.
Tiphaine, quel est votre parcours ?
Je suis ingénieure en thermique de formation, j’ai travaillé deux années dans un bureau d’études spécialisé dans les audits énergétiques des logements collectifs dans le but de les rénover et de réduire leurs consommations d’énergies.
J’ai intégré la BU Engie Solutions il y a 5 ans en tant qu’ingénieure études au sein de la direction commerciale Sud. Concrètement, je réponds aux appels d’offres sur la création ou le renouvellement des réseaux de chaleur et de froids urbains dans le but de développer les énergies renouvelables sur nos territoires.
Pourquoi vous être engagée dans Energy Assistance ?
J’ai choisi de travailler dans le domaine des énergies pour prendre part au défi climatique et changer notre façon de consommer nos ressources.
J’ai souhaité intégrer le groupe Engie pour pouvoir participer à des projets d’envergures et ayant un impact fort et à court terme. Les réseaux de chaleur impactent des quartiers, des villes entières. Mais j’avais envie de me sentir encore plus utile et d’aller sur le terrain. C’est pour cela que j’ai cherché à intégrer une association dans laquelle m’investir et dans laquelle je retrouve mes convictions. C’est pourquoi j’ai choisi d’adhérer à l’association Energy Assistance en 2020.
Quelle a été la mission que vous avez menée ?
Lorsque j’ai intégré l’association, je n’avais pas d’expérience terrain. J’ai simplement contacté Anne Rotschi pour me proposer en tant que volontaire sur une mission. C’est elle qui m’a positionnée sur la mission d’électrification d’une école et d’un centre de soin dans le village de Goka Kope au Togo.
Cette mission a été financée par Engie BtoC via le programme d’Engagement de ses clients particuliers.
Elle a été organisée avec notre partenaire le Projet Komla et l’association des Enfants du Togo dont certains membres étaient sur place au moment de notre mission. Ce sont eux qui nous ont accueillis et hébergés.
L’enjeu au travers de cette mission est de permettre aux élèves de suivre leur scolarité dans de bonnes conditions. Le village souhaite également développer les cours d’alphabétisation auprès des adultes et principalement des femmes qui travaillent la journée. Leur donner l’accès à l’électricité et à l’éclairage leur permettra de répondre à cette problématique en proposant des cours du soir. Enfin, l’installation photovoltaïque permettra aussi de proposer un accès aux soins à l’ensemble des villageois dans de bonnes conditions sanitaires.
Les études et la commande du matériel avait déjà été réalisés par deux retraités et vétérans de l’association, Guy Pedron et Bernard Lamour, avant que je n’arrive sur le projet. Ils ont commandé l’ensemble des équipements auprès d’une entreprise local située dans la capitale Lomé. Nous sommes donc partis à trois, avec Guy et Bernard, en février 2022.
Quand nous sommes arrivés notre première mission a été de vérifier que tout le matériel était en bon nombre et en bon état.
Nous logions dans un centre d’hébergement à 30 min du village de Goka Kope.
Le village est équipé d’une école primaire et d’un jardin d’enfants. Ils accueillent 230 élèves dont la moitié sont des filles. Un centre de soin était en cours de construction au moment de notre mission.
Nous avons installés 6 panneaux solaires et la panoplie de contrôle dans le bâtiment principal. Notre travail allait jusqu’à l’installation de l’ensemble de la distribution électrique intérieure (prise, ampoule). Cette installation a été dimensionnée pour alimenter l’ensemble des bâtiments de l’école et du centre de soin.
Vos impressions ?
Je garde de très bons souvenirs de cette mission. Nous avons été très bien accueillis par le chef du village, les instituteurs, et les villageois.
J’ai été très émue de voir autant d’entrain auprès des villageois de venir observer et de participer aux travaux. Ils étaient nombreux tous les jours à revenir avec nous. Ils étaient curieux d’apprendre comment installer l’ensemble des équipements.
Il était assez facile de discuter avec les hommes, mais quasi impossible avec les femmes qui ne parlaient pas français, hormis les deux institutrices.
Un autre aspect qui m’a interpellé, mais ce de manière plus générale, c’est la pollution des sols avec la dispersion de sacs plastiques de toutes sortes, partout même dans la brousse. Il y a un grand travail de sensibilisation à faire auprès de la population pour nettoyer et créer un service de déchets.
Enfin j’ai été impressionnée de voir l’organisation de l’Association, l’encadrement qu’on avait pour mener à bien cette mission dans de bonnes conditions. Je me suis sentie en confiance en quittant la France et fière d’avoir quittée le Togo en laissant une installation en fonction.
Qu’est-ce que tu attends de la Fondation ENGIE ?
C’est tout à fait ce genre d’actions que j’attends de la part de la Fondation ENGIE. Permettre à chacun d’avoir un accès aux énergies et de mettre à disposition de tous des énergies les plus vertueuses possibles c’est ce qui me motive, et j’en ai d’ailleurs fait mon travail quotidien.
On œuvre aujourd’hui à réduire nos consommations d’énergies mais nous ne pouvons pas oublier que certains n’ont pas d’accès tout court à ce confort, et c’est aussi à nous de les aider à développer des moyens de production d’énergie verte et autonome.
Permettre aux salariés d’ENGIE de participer à ce genre d’actions est pour moi une réelle motivation.