Dans l’agenda des Nations Unies, le 27 février est l’occasion de célébrer la Journée Mondiale des ONG.

Les ONG sont devenus aujourd’hui des acteurs clés de la société civile et des enjeux internationaux, se mobilisant sur des champs essentiels : droits de l’Homme, lutte contre la faim, accès à l’eau potable, lutte contre les maladies, protection des enfants, soutien à l’éducation, lutte contre la pauvreté, écologie ou protection de la nature. Elles contribuent notamment à la prise de conscience  à la fois de la finitude des ressources terrestres et de l’imbrication de toutes les grandes questions environnementales à l’échelle mondiale. Mais ce sont aussi des organisations qui au plus près du terrain mettent en œuvre des solutions.

Témoignage de Chékéba Hachémi, administratrice de la Fondation ENGIE

A 22 ans, pour permettre aux femmes afghanes d’acquérir leur indépendance et prendre le contrôle de leur vie, Chékéba Hachemi, administratrice de la Fondation ENGIE , fonde l’association Afghanistan Libre, ONG reconnue d’intérêt général qui lutte depuis 1996 pour l’accès à l’éducation, à la formation et à la santé du plus grand nombre de filles et de femmes en Afghanistan.

« Les ONG ont ce double visage de l’engagement. Une fonction plaidoyer, comme nous le faisons avec Stand, Speak, Rise up, accompagnée par la Fondation ENGIE, pour dénoncer le viol comme arme de guerre. Une fonction action sur le terrain, avec Afghanistan libre, nous avions ainsi développé avec votre soutien en zones rurales des programmes dont l’éducation est au centre de son action : soutien aux écoles de filles, création de Maisons de Femmes, de formations professionnalisantes, de bibliothèques, de crèches… »

Pour la Fondation d’entreprise ENGIE, cette journée est l’occasion de mettre en avant ses partenaires mais cette année plus particulièrement l’engagement des collaborateurs volontaires d’ENGIE, fédérés dans des ONG internes.

« Cet engagement des collaborateurs au sein d’ONG, œuvrant à travers le monde est une des originalités et des forces d’ENGIE et une de ses fiertés. »

Jean-Sébastien Blanc, Directeur Général Adjoint, en charge des ressources humaines d’ENGIE
Administrateur de la Fondation ENGIE


Focus sur les ONG internes d’ENGIE : ENERGY ASSISTANCE, soutenues par la Fondation ENGIE

Au début de l’aventure… des femmes et des hommes qui ont envie de s’engager !

Créée tout d’abord en Belgique en 2001, puis en 2005 en France par des salariés volontaires d’ENGIE, souhaitant mettre leur savoir-faire au service de populations touchées par des catastrophes ou en n’ayant pas accès à l’énergie, l’ONG Energy Assistance (EA) met les compétences et le savoir-faire de ses membres, au service de projets humanitaires destinés à des populations qui n’ont pas accès ou ont un accès très limité, aux services énergétiques essentiels …généralement pour l’électrification de centres de santé, d’écoles ou par le développement d’activités génératrices de revenus.

Mise en place de systèmes de production électrique décentralisée (principalement d’énergie renouvelable), raccordement au réseau de communautés isolées, réhabilitation d’installations électriques,…c’est cela la réalité d’un projet.

Partout dans le monde, des bénévoles de l’ONG Energy Assistance partent ainsi en mission pour donner accès à l’énergie aux plus démunis.

« Chaque mission est une aventure humaine, dont ils reviennent transformés et qui contribuent à donner sens à leur travail. », souligne Eric Bassac – président d’Energy Assistance France

« On sent un appétit, notamment chez les jeunes. Ils sont de plus en plus nombreux à passer une tête chez nous. Avec la Fondation ENGIE, en cohérence avec la priorité du Groupe d’attirer de jeunes talents féminins, nous visons la parité dans nos équipes » , témoigne Tony Moens de Hase.

Afin d’assurer la pérennité, la visibilité et le dynamisme des Energy Assistance, c’est la Fondation ENGIE, qui en assure le soutien principal.

A chaque fois, des salariés ou retraités du groupe ENGIE sont aux manettes, comme permanents ou bénévoles. Et l’objectif est toujours le même : apporter l’expertise et les moyens techniques pour donner accès à l’énergie à ceux qui n’en ont pas.

Co-construction, transfert de compétences, coalitions

En vingt ans, depuis la création d’Energy Assistance, les choses ont beaucoup bougé.

  • Premier point : l’accès à l’énergie s’est fortement développé. L’action d’ONG comme Energy Assistance s’est alors focalisée pour fournir de l’énergie aux « oubliés des réseaux » et dans les habitats isolés.
  • Deuxième point : il y a désormais une collaboration locale impliquant les entreprises et centres de formation. Avant, on ne trouvait pas de matériels fiables sur place. Aujourd’hui, les entreprises locales fournissent un matériel de qualité et c’est bien mieux pour le suivi et la maintenance.
  • Troisième point : pour assurer une maintenance optimale, la plupart des projets déployés par Energy Assistance prévoit un volet formation de techniciens sur place. C’est un volet essentiel.
  • Enfin dernier point : l’action en coalition avec d’autres ONG comme ACTED et Reach out au Maroc.

IMPACT 2023 : Grâce à la mobilisation de 57 volontaires, 24 Projets ont été menés dans 12 pays pour 62 000 bénéficiaires

Suite au séisme du 8 septembre 2023, une mission d’aide d’urgence au Maroc

En partenariat avec les ONG ACTED et Reach out, qui ont une connaissance fine du terrain Energy Assistance a mobilisé des collaborateurs du MAROC pour apporter l’énergie à 4 villages marocains de l’Atlas, très fortement touchés et éloignés de tout : Tissal, Tichekji, Manzanit et Sellamte

Energy Assistance a ainsi assuré la distribution de l’électricité fournie par des panneaux solaires aux campements qui abritent les populations victimes du séisme du 8 septembre 2023 dans ‘

Plusieurs objectifs pour cette mission :

  • Fournir de l’électricité pour les besoins prioritaires de chaque tente (éclairage et petits chargeurs) et pour les besoins collectifs (frigidaire, télévision) 
  • Assurer une bonne qualité des panneaux et des batteries, le monitoring à distance de l’installation, et une garantie avec maintenance pour au minimum 4 ans.

Cette mission a été réalisée par 2 collaborateurs d’ENGIE : Anas Hamri et Hamid Menkari et en collaboration avec 2 ONG : ACTED et REACH OUT

Les actions menées : 

  • Phase 1 : Installation des panneaux solaires dans chaque village 2 x 5500 Wc dans chaque village
  • Phase 2 : Adaptations et/ou réhabilitations ou nouvelle affectation des systèmes selon les besoins et les coûts associés. La phase 2 débute après la disparition des campements quand les bénéficiaires auront pu rejoindre leur maison restaurée ou reconstruite.

Ukraine – Ville de Kiev – Fourniture d’un groupe électrogène de secours à l’hôpital n°6 de Kiev d’une puissance de 600 kVA

Avec la participation de la ville de Bruxelles et le soutien d’Energy Assistance la Fondation ENGIE a fait don d’un groupe électrogène de secours à l’hôpital n6 de Kiev d’une puissance de 600 Kva.
6720 bénéficiaires

Mission d’électrification du centre AMAH à Mesnil-St-Blaise en Belgique avec Energy Assistance Belgique

Pendant 2 jours, plus de 20 volontaires appartenant à plusieurs entités d’ENGIE ont installé 144 panneaux de 410Wc ainsi que de 3 onduleurs de 10 kVA tripolaires SMA pour le Centre d’accueil AMAH à Mesnil-St-Blaise.

Impact : Après deux semaines de fonctionnement, l’installation a déjà produit près de 3.000 kW/h. Les économies réalisées permettront le maintien des mesures d’accompagnement des résidents du home ainsi que des investissements d’amélioration des bâtiments en vue d’autres économies d’énergie.

Une jeune ingénieure belge de Tractebel a participé à cette mission d’Energy Assistance en Belgique – Laurence Halet

« Avec Energy Assistance (EA), j’ai pu mettre un peu de mon temps au profit d’un centre qui accueille des personnes porteuses d’un handicap, mais aussi rencontrer d’autres bénévoles de Tractebel, Laborelec ou encore ENGIE Impact »

LAURENCE HALET

Renforcer l'éducation de 600 filles de l'école secondaire pour filles de Likuni, Malawi

Les collaborateurs d’ENGIE volontaires d’ENERGY ASSISTANCE Belgique ont contribué à   améliorer le paysage éducatif de 600 jeunes filles de l’école secondaire pour filles de Likuni, au Malawi, grâce à l’installation de panneaux solaires et de batteries.

Le Malawi est confronté à de fréquentes coupures de courant qui perturbent le processus d’apprentissage. L’énergie solaire est une source d’énergie fiable qui permet non seulement d’éclairer les salles de classe, mais aussi de contribuer au bien-être de notre planète.

Éclairer le chemin de l’éducation :

L’école secondaire pour filles de Likuni, un internat situé près de Lilongwe, accueille 600 filles. Le  système solaire permet non seulement d’éclairer les salles de classe après la tombée de la nuit (vers 17 heures en raison de la latitude), mais aussi d’alimenter 30 ordinateurs, donnant ainsi accès à des outils pédagogiques modernes. Nous croyons fermement que chaque fille mérite une chance d’avoir un avenir brillant, et que l’accès à l’éducation est la clé.

Bien que l’école soit connectée au réseau local (ESCOM), des coupures de courant persistantes ont conduit à l’installation de 22 panneaux photovoltaïques et de 4 batteries au lithium en guise de secours. Les panneaux ont été placés sur le toit du bâtiment scolaire, un local technique restauré abrite désormais l’équipement de régulation solaire, les boîtiers électriques et les batteries. Le système solaire (près de 10kWp avec une capacité de stockage de 19,2kWh) assure une alimentation électrique continue dans les salles de classe, la salle informatique et dans le bloc administratif pendant les pannes.

Vers la durabilité et la convivialité écologique :

Au-delà des salles de classe et du bloc administratif, les dortoirs, les cuisines, etc. ne sont toujours pas raccordés. Une étude de faisabilité est en cours pour alimenter la cuisine en biogaz. Cela permettrait de préparer les repas quotidiens sans avoir recours à l’électricité ou au bois de chauffage, et de fournir du biofertilisant pour le potager, offrant ainsi une solution respectueuse de l’environnement. Cette démarche vise à lutter contre la déforestation et à améliorer l’autosuffisance de l’école.

Favoriser la biodiversité pour un avenir durable :

Au-delà des salles de classe et du bloc administratif, les dortoirs, les cuisines, etc. ne sont toujours pas raccordés. Une étude de faisabilité est en cours pour alimenter la cuisine en biogaz. Cela permettrait de préparer les repas quotidiens sans avoir recours à l’électricité ou au bois de chauffage, et de fournir du biofertilisant pour le potager, offrant ainsi une solution respectueuse de l’environnement. Cette démarche vise à lutter contre la déforestation et à améliorer l’autosuffisance de l’école.


Les collaboratrices d’ENGIE engagées auprès des Energy Assistance

Sarah Ouziaux, Segment Manager – Regulated, Institutional & Multilateral Organizations – basée à Bruxelles

Sarah, quel est votre parcours ?

Après un double Master en France et en Angleterre il y a déjà un certain nombre d’années, j’ai commencé ma carrière dans le traitement des eaux usées en Angleterre. J’ai ensuite travaillé 2 années pour Unicef au Danemark, avant de revenir en France, orienter ma carrière vers le secteur des centrales énergiques pour finalement rejoindre le groupe Engie en Belgique il y a 12 ans en tant que project manager puis business developpeur . Depuis 2 années, j’interviens sur les sujets d’égalité des genres dans le secteur de l’énergie.

Pourquoi vous être engagée dans Energy Assistance ?

Par nature, je ne peux pas ne pas être engagée dans une association. Chez Tractebel, j’enviais les collègues qui partaient pour Energy Assistance en Afrique, j’imaginais ne pas être à la hauteur, n’étant pas une électricienne et ne me sentant pas apte à câbler toute seule des panneaux et un onduleur. Puis au détour d’une conversation avec Tony Moes de Hase, Général Manager d’Energy Assistance France j’ai appris qu’Energy Assistance avait besoin d’autres compétences que purement électriques et que j’y avais tout à fait ma place. J’ai saisi l’opportunité qui était tendue et me suis engagée !

Quelle a été la mission que vous avez menée ?

En Septembre, j’ai fait partie d’une équipe de 4 volontaires pour monter 3 installations de panneaux solaires et batteries -afin de permettre aux services de pédiatrie, maternité et de laboratoire de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko de continuer à fonctionner malgré les coupures de courant. Cette mission se situait à Parakou – au centre du Bénin et à 9h de route de Cotonou.

Vos impressions ?

Mon tout premier sentiment a été de la fierté de faire partie du groupe de volontaires avec un peu d’appréhension sur la dynamique qui allait s’installer. Arrivés au Bénin, nous avons été très bien accueillis et accompagnés jusqu’à l’hôpital où nous étions logé dans un bungalow un peu à l’écart des bâtiments principaux.

Je suis extrêmement fière d’avoir appris à monter les panneaux, des boîtiers, pris en main la préparation des activités des collègues en repérant le câblage du site, organiser et coordonner les menuisiers et les peintres, discuter avec le directeur et j’ai pu dénouer quelques situations grâce à mes contacts avec la responsable d’Engie à Parakou en qui j’ai découvert une personne magnifique.

Evidemment, il y a aussi des points d’améliorations, l’un d’entre eux concerne l’égalité des genres, un sujet auquel je suis sensible et je sais que mon rôle était éventuellement de servir de rôle modèle. Alors puisqu’on devait aussi former 4 jeunes, j’ai trouvé dommage qu’aucun ne soit une jeune femme.