Chaque année, le 11 février est la Journée internationale des femmes et des filles de science. L’initiative est mise en œuvre par l’UNESCO et ONU-Femmes, en collaboration avec des institutions et des partenaires de la société civile qui visent à promouvoir les femmes et les filles.
Malgré les progrès réalisés pour parvenir à l’égalité filles-garçons, les filles continuent d’être sous-représentées dans le champ scientifique, et dans les filières professionnelles technologiques.
Quelques chiffres
- 33.3% , le pourcentage moyen mondial de chercheuses et seulement 35% de tous les étudiants dans les domaines d’études liés aux STEM sont des femmes
- A 17 ans, 1 fille sur 2 n’étudie plus les mathématiques, contre seulement 1 garçon sur 4.
Malgré les statistiques qui montrent des performances proches , filles / garçons en sciences et en maths, les stéréotypes sexistes prévalent : les filles sont moins encouragées dans les domaines STEM et ont des choix limités pour leur éducation et leur carrière
Cette Journée Internationale des femmes et des filles de sciences est l’occasion pour la Fondation ENGIE de mettre en avant ses engagements et surtout des parcours inspirants.
« L’accès des filles aux sciences est l’une de nos priorités. L’objectif est de susciter leur goût pour les sciences et d’éviter qu’elles s’autocensurent. A travers ce programme, les jeunes filles comprennent que via les sciences, elles pourront agir sur de grands défis comme la lutte contre le changement climatique. Une manière de les décomplexer et de leur ouvrir des horizons professionnels » – Claire Waysand, Vice-Présidente de la Fondation ENGIE
Depuis 30 ans, la Fondation ENGIE a la conviction que :
- le rôle des femmes est essentiel pour contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire.
- le rôle et l’avenir des filles, futures femmes, sont essentiels pour contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaires. Les jeunes filles d’aujourd’hui seront les femmes de demain.
L’égalité des genres est une priorité pour la Fondation ENGIE et l’accompagnement des jeunes filles, leur formation et leur pleine aptitude à faire entendre leurs idées sont des leviers de développement et de paix.
La Fondation ENGIE accompagne les chercheuses et encourage l’éducation des filles dans les matières scientifiques.
La disparité persistante entre les genres est le résultat des nombreux obstacles auxquels les femmes scientifiques continuent de faire face, tous susceptibles de décourager les filles de poursuivre des carrières scientifiques et de freiner la progression des femmes dans le domaine.
Encourager et faciliter l’accès aux sciences des jeunes filles
Avec l’ENS Paris Saclay – Favoriser l’égalité des chances
L’ENS Paris-Saclay, la grande école de formation aux métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche de l’Université Paris-Saclay, a pour ambition d’offrir aux jeunes la possibilité de contribuer à répondre aux enjeux sociétaux avec les outils de la science. Une science « pratique » qui conduit à s’engager dans la vie avec curiosité, capacité à traiter des questions complexes, et responsabilité envers les générations suivantes.
L’ENS Paris-Saclay est engagée dans le cadre de son plan égalité des chances, dans plusieurs programmes d’accompagnement des jeunes publics (lycéens, collégiens et écoliers), et notamment des jeunes filles, vers l’enseignement supérieur et les métiers de la recherche.
La Fondation ENGIE accompagne durant 2 années scolaires l’ENS Paris-Saclay pour ses programmes de sensibilisation aux sciences pour les jeunes (plus particulièrement des jeunes filles) de limiter l’autocensure.
3 programmes de sensibilisation soutenus par la Fondation ENGIE pour 575 jeunes
- Marrainage de classes de primaires de l’Essonne (91) : Les normaliennes jouent le rôle d’ambassadrices auprès des jeunes publics en sensibilisant les écoliers aux sciences et à leur pratique, au travers d’une activité de médiation scientifique. Outre l’activité proprement dite de médiation scientifique, le marrainage permet de présenter les études et métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur très riches, mais peu connus.
Retour d’expérience d’une marraine normalienne
En mars 2022, une première expérience de marrainage à été menée à l’école des Neuveries à Gif-sur-Yvette. Eva Thuillier & Edith Turpyn ont étaient les marraines de 2 classes de CM1-CM2 sur le thème de la découverte du monde microscopique.
« Certaines élèves ont formulé leur souhait de devenir des scientifiques, certainement encouragées par l’image féminine de la recherche que nous leur avons donnée. J’en ai été très touchée. » explique Edith Turpyn, normalienne au département de biologie. « Sensibiliser les élèves lors de telles actions de marrainage c’est leur donner une chance à tous de découvrir ce qu’est la recherche, leur donner un aperçu concret de ce domaine professionnel et qui sait, peut-être même provoquer des vocations chez certains d’entre eux. »
- Accueil des écoliers de classes de primaires avec plusieurs actions de sensibilisation aux sciences pour les plus jeunes. Ces actions se déroulent au sein de l’École ou hors les murs, tout au long de l’année scolaire.
Le 6 octobre dans le cadre de la Fete de la Science 2023, l’ENS Paris-Saclay a organisé le villae des Sciences pour 700 jeunes.
Les enseignant·es chercheur·se·s, doctorant·es et étudiant·es ont accueilli 300 élèves de classes primaires sur de nombreux ateliers « Mini chercheurs » dans toutes les disciplines scientifiques en présence de Nathalie Carrasco, Présidente de l’Ecole et Anne PEYROCHE, Vice-présidente en charge de la stratégie et des moyens.
400 collégien·nes et lycéen·nes (une quinzaine de classes) ont assisté à des mini-conférences en présence d’Alain Aspect, alumni de l’ENS Paris-Saclay, Prix Nobel de physique 2022, Directeur de recherche émérite au CNRS, professeur affilié à l’ENS Paris-Saclay, professeur à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS) et à l’École Polytechnique.
- Accueil des collégiens pendant leur année de 3e : Chaque année, les départements d’enseignement et de recherche de l’École accueillent les collégiens, les sensibilisent aux études et aux débouchés des métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur. Cette démarche a pour objectif de susciter des vocations, de faire découvrir la diversité des métiers souvent méconnus des jeunes et de sensibiliser à l’importance de la science pour répondre aux grands enjeux de société.
Nathalie Carrasco, présidente de l’ENS Paris-Saclay et Jean-Pierre Clamadieu, président de la Fondation ENGIE, entourés de 2 normaliennes : Aurélie Jean, administratrice de la Fondation ENGIE, et Édith Turpyn, jeune normalienne de l’ENS Paris-Saclay « marraine » de deux classes de CM1/CM2 en 2022.
« Quoi de plus enthousiasmant que d’éveiller la curiosité des enfants, de donner envie de mieux comprendre le monde et d’y trouver sa place ? Plus de diversité sociale dans l’enseignement supérieur, plus de femmes scientifiques, plus de sobriété énergétique, une devise qui doit nourrir la transition de notre société. Je me réjouis du soutien des entreprises qui permettent à la communauté de l’ENS Paris-Saclay de déployer de nouvelles actions en faveur de l’égalité des chances. »
Nathalie Carrasco,
présidente de l’ENS Paris-Saclay
En savoir plus : La Fondation ENGIE aux côtés de l’ENS Paris-Saclay pour favoriser la diversité et l’accès des filles aux sciences – Fondation ENGIE (fondation-engie.com)
Avec Cap Sciences pour l’Education aux sciences
Objectif : Soutenir et accompagner les jeunes vers le monde du travail et celui des sciences.
920 jeunes accompagnés au travers de 3 actions
- Les stages pour les collégiens : l s’agit du premier contact de l’élève avec le monde de l’entreprise. Cette année, 19 stages d’une semaine seront menés ce qui permet d’accompagner une centaine de jeunes. Un professionnel dédié se charge de créer un parcours thématique sur mesure avec des visites d’entreprises et de laboratoires. Les élèves vont découvrir tous les métiers de Cap Sciences.
- les classes transplantées à destination des jeunes de CM1 et de CM2 : pendant une semaine, une classe vient travailler autour de la démarche scientifique dans l’une des salles de Cap Sciences avec ses enseignants. Cap Sciences leur propose une thématique qu’ils étudient sous le spectre scientifique avec des expériences, de la méthodologie et des tests.
Au fil de l’année, cela représente sept classes soit environ 200 jeunes.
- le parrainage de trois établissements, soit 650 jeunes de classes élémentaires et de collèges. Durant toute l’année, ils vont profiter d’un accompagnement privilégié pour réaliser des projets scientifiques et auront un droit d’accès aux activités de Cap Sciences. Les universitaires viendront également à leur rencontre. A cela s’ajoute l’élaboration d’un panel d’animations avec les acteurs éducatifs et sociaux associés au tissu industriel et universitaire local.
En savoir plus : Cap Sciences et la Fondation ENGIE s’engagent pour les jeunes
Avec le Collège de France et l’initiative « Agir pour l’éducation »
La Fondation ENGIE accompagne l’initiative « Agir pour l’éducation » du Collège de France dans le cadre de son programme Education et plus particulièrement les projets qui permettent l’accès du plus grand nombre aux sciences.
L’ambition de cette initiative est de croiser les savoirs et faire avancer la recherche pour mieux comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les élèves, concevoir des outils pédagogiques scientifiquement éprouvés, sensibiliser aux sciences et former des citoyens éclairés
« Montrer aux jeunes qu’ils ont leur toute leur place à l’université et que les Mathématiques offrent des perspectives passionnantes qui sont importantes pour les grands enjeux de notre société » Professeur Stéphane Mallat
Dédié aux élèves de la 4e à la Terminale, le programme MathC2+ propose des stages de 3 à 5 jours dans un cadre universitaire stimulant et ludique. Organisés sur tout le territoire français et en immersion hors de leur quotidien, ces stages visent à montrer aux élèves, en particulier les jeunes filles et les jeunes éloignés des milieux académiques, que les mathématiques offrent des perspectives passionnantes au-delà du lycée. Le programme est porté par le Pr Stéphane Mallat, titulaire de la chaire Sciences des données.
MathAData
Depuis 2018, le Collège de France organise des challenges en Data Science à partir de données fournies par des services publics, entreprises ou laboratoires. Les participants traitent des problèmes mathématiques basés sur l’exploitation de ces jeux de données pour des applications industrielles, médicales, financières très concrètes. Les problèmes sont traités sur une plateforme en ligne, gratuite et ouverte à tous. Une remise des prix a lieu en février au Collège de France.
En savoir plus : Agir pour l’éducation avec le Collège de France
Avec les Campus UNESCO
La Fondation ENGIE mécène fondateur des CAMPUS Unesco depuis 2014 afin de sensibiliser les jeunes sur les grands enjeux d’aujourd’hui et de demain.
En 2023, deux CAMPUS UNESCO pour sensibiliser sur les femmes et la sciences
- Campus UNESCO sur « Les femmes dans les sciences » afin de présenter aux jeunes la place des femmes dans la préservation de la biodiversité et des océans.
Les jeunes de 6 établissements scolaires français et internationaux ont pu échangé avec 3 expertes Nadine Seleem Programme Officer, IUCN Green List , Geraldine Pérez Docteure en biologie et écologie marine, Institut océanographique Paul Ricard et Annapaola Coppola Consultante en charge du Programme L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.
Revoir le Campus UNESCO « Les Femmes pour la science » : https://www.youtube.com/watch?v=oIWto7o6TSs
Le 9 février, Campus UNESCO « Fostering Girls’ interest in Science »
Ce Campus est organisé en marge de l’évènement « Combler l’écart entre les genres en science : Accélérer l’action », préparé par l’équipe de l’UNESCO pour les femmes et la science.
Lors de ce campus, les jeunes ont pu découvrir le parcours de femmes inspirantes
- l’expérience de Sunshine De Caires, , Doctorante et technicienne en sciences du sol, Université des Indes occidentales, Caraïbes
- l’histoire de Salma Sylla Mbaye Doctorante en astrophysique, Université Cheikh Anta Diop, Sénégal, première femme astrophysicienne au Sénégal
Soutenir les chercheuses
Bourses Femmes en sciences avec l’ENS Paris Saclay
3 normaliennes étudiantes bénéficient cette année d’une bourse Femmes en sciences, grâce au soutien de la Fondation ENGIE : Alice Fohr (mathématicienne, en interface biologie au Muséum national d’Histoire naturelle), Caroline Guinet (mathématicienne, en année de recherche pré-doctorale à l’Université de Vienne) et Roxane Van den Bossche, normalienne étudiante en 3e année. Les lauréates participeront au développement d’un réseau d’ambassadrices qui partagent leurs expériences et incitent les jeunes filles à rejoindre les filières scientifiques.
Roxane Van den Bossche, normalienne étudiante en 3e année, bénéficie d’une bourse « Femmes en sciences », grâce au soutien de la Fondation ENGIE.
« Je pense qu’une bourse ça encourage vraiment ; ça montre que les gens nous prennent au sérieux. Je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance au fait d’être une fille qui fait des sciences. Je ne me sens pas moins légitime qu’un garçon »
Pouvez-vous expliquer ce que vous étudiez ?
Je fais de l’informatique théorique à l’ENS Paris-Saclay et c’est un sujet qui me passionne. Je m’intéresse en particulier à la vérification, domaine dans lequel j’ai fait un stage de 5 mois. Cette année, je suis en interface à Paris et ce que j’étudie est complètement différent et cela me plait aussi. Comme c’est moins abstrait on peut tout de suite imaginer des utilités, des applications. On comprend comment les gens fonctionnent. Mon master interdisciplinaire mélange de la psycho, des sciences sociales, de la linguistique, des neurosciences. Ce qui m’intéresse c’est par exemple de modéliser la prise de décision, de quantifier le risque, imaginer des modèles de comportements… L’année prochaine, je reviens à l’Ecole pour le master MPRI et ensuite une thèse très probablement.
Que représente le fait de faire partie des lauréates d’une bourse femmes en sciences ?
Je pense qu’une bourse ça encourage vraiment ; ça montre que les gens nous prennent au sérieux. Je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance au fait d’être une fille qui fait des sciences. Je ne me sens pas moins légitime qu’un garçon. Personnellement, cela va me permettre de suivre mes cours cette année à Paris sans faire les trajets.
Vous intégrez le réseau Femmes en sciences de l’Ecole, avez-vous un message à transmettre ?
J’ai l’impression, qu’en sciences il n’y a que des filles super compétentes, volontaires très déterminées à faire des sciences, etc. Les choses auront vraiment changées lorsque des filles timides, pas sûres d’elles et pas toujours excellentes feront elles aussi des sciences. Pourquoi les garçons trouvent-ils normal d’être là parfois un peu par hasard ou ne sont pas vraiment intéressés, alors que pour les filles, il n’y a que les meilleures qui passent les mailles du filet ?
Avec l’IHES pour les chercheuses en visite à l’Institut
La Fondation ENGIE s’est engagée à soutenir l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques sur des projets spécifiques en faveur des scientifiques en début de carrière et des chercheuses en visite à l’Institut.
En s’engageant à soutenir les visites de chercheuses à l’IHES, la Fondation ENGIE renforce son action pour l’accès des femmes aux carrières scientifiques. Celles-ci sont encore trop peu représentées dans le milieu de la recherche scientifique, surtout en mathématiques et en physique théorique, les deux sujets qui sont le plus représentés à l’IHES.
En 2023, la Fondation ENGIE a permis plus particulièrement de soutenir la visite de 2 chercheuses.
Lauren Williams – Dwight Parker Robinson Professor of Mathematics at Harvard and Sally Starling Seaver Professor at the Radcliffe Institute
« Il est utile pour des jeunes femmes de voir des mathématiciennes qui ont eu une carrière réussie et qui sont également heureuse dans leur Travail »
Delaram Kahrobaei, professeure de mathématiques et d’informatique à la City University of New York (CUNY), titulaire de la chaire honoraire de cybersécurité à l’université de York, au Royaume-Uni, et professeure d’informatique et d’ingénierie à l’université de New York.
Prof. Kahrobaei a visité l’IHES pour la première fois en 2004, quand elle était professeure assistante à l’université de St. Andrews, au Royaume Uni et elle est récemment revenue à l’IHES pour une visite de trois semaines, qui sera financée grâce au soutien d’ENGIE.
Retrouvez le portrait de Delaram Kahrobaei : Voices of Women at IHES – Delaram Kahrobaei – YouTube